Pourquoi renégocier son assurance emprunteur ?
Selon le baromètre de l’association Apcade, la moitié des emprunteurs ayant changé de contrat d’assurance de prêt immobilier ont réalisé plus de 5 000 € d’économies.
Et dans certains cas, plus de 15 000 €.
Alors si on considère que la durée de prêt restant à courir est de 10 ans, l’économie concrète s’élève en moyenne à 42 € / mois.
Mais dans quels cas ça fonctionne, et qu’est-ce que ça implique ?
Si ces dernières années, la législation s’est largement adoucie en faveur des emprunteurs, on constate encore que la majorité des cotisations restent surévaluées.
Plusieurs raisons expliquent ce phénomène :
La première, c’est qu’en cas d’acquisition immobilière, on concentre souvent notre énergie sur :
- La négociation du prix du bien ;
- L’accord de prêt (en oubliant qu’une opération rentable est aussi une accumulation de petits facteurs).
La deuxième raison, c’est qu’avec le temps, les situations personnelles évoluent. Les résidences principales sont louées, les facteurs de risque changent, etc.
Et enfin, la dernière raison, c’est que la majorité des emprunteurs optent encore pour l’assurance emprunteur de leur banque. Car, même si ce n’est pas une obligation, sa position de force fait qu’elle sait être convaincante.
3 cas qui ouvrent droit à une décote
Aussi, voici 3 situations dans lesquelles vous avez de fortes chances de bénéficier d’une décote en cas de renégociation de votre assurance emprunteur.
Cas 1 : votre situation a changé depuis la mise en place du prêt
Il est possible que votre profil de risque se soit amélioré.
Que vous ne fumiez plus, que votre état de santé soit meilleur ou que vous ayez changé de métier.
Dans ce cas, le tarif de la prime peut être revu à la baisse (mais attention, car les années passent, et vous avez peut-être franchi un échelon tarifaire).
Cas 2 : vous aviez emprunté pour une résidence principale, mais aujourd’hui, ce bien est en location
Il faut savoir que les assurances emprunteur pour résidences principales sont plus complètes (et plus chères) que celles des investissements locatifs.
Car si votre bien est en location, la banque n’exige généralement pas les garanties ITT, IPT ou perte d’emploi.
Dans une telle situation, vous pourriez être agréablement surpris par la décote convoitée.
Cas 3 : vous mettez en concurrence un autre contrat d’assurance emprunteur
Si vous avez opté pour l’assurance de votre banque, il y a de fortes chances qu’une délégation d’assurance (c’est-à-dire un autre contrat) soit plus avantageuse.
Toutefois, votre banque devra passer ce contrat au peigne fin pour évaluer s’il vous couvre aussi bien que le sien.
Attention aux baisses de quotités !
Pour économiser davantage, certains choisissent de revoir les quotités d’assurance à la baisse (par exemple baisser de 100 % à 75 %).
Mais il n'est vraiment pas recommandé d’agir sur les quotités.
D’une part, votre banque pourrait refuser. Mais d’autre part, n’oublions pas que l’assurance emprunteur reste l’un des contrats les plus importants d’une vie. Quand on emprunte en couple et que l’un des deux manque à l’appel, une prise en charge supplémentaire n’est jamais de trop.
Ceci étant dit, en dehors des quotités, on parle bien d’économiser pour une assurance à garanties égales (de toute façon, pour moins, la banque ne l’autorise pas).
Alors si comme la majorité des emprunteurs, vous parvenez à économiser une quarantaine d’euros par mois sur votre emprunt, le mieux que vous puissiez faire si ce n’est pas encore fait, c’est d’en profiter pour déléguer la gestion locative de votre bien.

