Le 2 avril 2025, l'administration Trump a instauré des droits de douane supplémentaires sur les importations. Bien que la France ne soit pas la seule visée, ces mesures ont engendré quelques effets dévastateurs : perturbation des chaînes d'approvisionnement mondiales et renforcement de l'incertitude économique. Par ricochet, ces décisions chamboulent les marchés boursiers et les décisions d'investissement des Français. Quid de l'immobilier ? On vous explique.
L'investissement immobilier : un actif tangible sécurisant en période d'incertitude mondiale
Même si la France n’est pas la seule visée, les décisions prises à l'international ont engendré plusieurs effets dévastateurs :
- Perturber les chaînes d'approvisionnement mondiales ;
- Renforcer l'incertitude économique ;
- Bouleverser les marchés financiers.
Dans ce contexte, les investisseurs ne savent plus sur quel pied danser : ils se rabattent donc sur des actifs tangibles qui les sécurisent.
Parmi eux, l’or, mais aussi, l’un des plus rassurants de tous historiquement : l’immobilier.
Alors si, par ricochet, certains secteurs peuvent être impactés par l’incertitude mondiale, l’immobilier conserve ses précieux atouts :
- Délivrer des revenus passifs ;
- Protéger contre l’inflation ;
- Profiter de l’effet de levier du crédit ;
- Connaître peu de volatilité.
Et en période d’instabilité, c’est rassurant.
L’impact de la guerre commerciale sur le secteur du neuf
Ceci étant dit, il est normal de s’interroger : quels pourraient être les impacts de cette guerre commerciale sur le secteur de l’immobilier français ?
Il existe quelques conséquences indirectes, et qui visent des marchés ciblés.
Le secteur du neuf est le premier touché par ces mesures internationales. Même si, en réalité, les effets sont indirects.
La hausse des droits de douane chamboule la manière dont les constructeurs s’approvisionnent, ce qui entraîne des ruptures de stock, des retards de livraison et une hausse des prix des matériaux.
Cette situation ne vient pas améliorer l’état de santé du secteur de la construction.
Les promoteurs immobiliers font déjà face à des marges réduites, ce qui pourrait ralentir le lancement de nouveaux projets.
L’impact des tensions internationales sur les segments de marché
L'incertitude économique liée aux tensions commerciales inquiète également les investisseurs étrangers. Ces acteurs pèsent sur certains segments du marché immobilier français, notamment l'immobilier de luxe et touristique.
L'immobilier de luxe attire une clientèle internationale aisée, désormais prudente (notamment à Paris, sur la Côte d'Azur et dans les stations alpines).
Alors même si les effets ne seront pas immédiats, on sait historiquement que la réduction des investissements étrangers pourrait :
- Entraîner une baisse de la demande sur ces segments ;
- Affecter les prix et les volumes de transactions.
A moyen terme, les régions touristiques françaises pourraient également souffrir de cette situation. Elles qui bénéficient généralement d'une forte demande pour les résidences secondaires et les locations saisonnières.
Conséquences potentielles : une stagnation, voire une baisse des prix.
Une légère hausse des taux d'emprunt
Enfin, dernière conséquence en date liée indirectement à ces tensions internationales : la hausse des taux d’emprunt.
En avril 2025, les banques ont légèrement augmenté leurs taux immobiliers (entre +0,10 et +0,20 %), ce qui met fin à une période de baisse continue amorcée début 2024.
Cette remontée s'explique principalement par la stagnation des taux des obligations assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans, qui ont atteint 3,50 % en mars.
Rappellons que les OAT servent de référence pour la fixation des taux des crédits immobiliers, et leur hausse reflète les incertitudes géopolitiques et économiques actuelles.
Alors si certaines banques ont déjà ajusté leurs barèmes, la tendance baissière de l’année 2025 n’est pas encore remise en question.
Et dans tous les cas :
- Vos intérêts d’emprunt restent déductibles des impôts (si régime réel) ;
- Les taux de vos prêts sont renégociables.
En bref : Quelles perspectives pour le marché immobilier français ?
À court terme, le marché immobilier français reste encore peu impacté par les tensions économiques mondiales. En parallèle, alors que les marchés financiers s'agitent, les investisseurs se tournent vers des actifs tangibles plus rassurants tels que l'immobilier. Le secteur du neuf peut, à moyen terme, être touché par ce contexte international. Enfin, même si les banques ont mis fin en avril à une tendance baissière depuis un an, celle-ci n'est pas encore totalement remise en cause.
