La décote brune inquiète les propriétaires
22 novembre 2025
Entre 1984 et 2024, le monde s’est transformé : globalisation financière, baisse tendancielle des taux d’intérêt, période désinflationniste, puis retour brutal de l’inflation à partir de 2021.
L’IEIF souligne que la période récente (2019–2024) a été marquée par une succession de chocs : crise sanitaire, guerre en Ukraine, crise énergétique qui ont bouleversé les équilibres macroéconomiques. Ce contexte signe la fin d’un cycle entamé dans les années 1980.
Pendant ces 40 ans, les ménages français ont conservé une forte propension à épargner : le taux d’épargne atteignait encore 18,1 % du revenu brut fin 2024.
Une part importante de cette épargne s’est dirigée vers des produits sûrs (Livret A, LDDS ou assurance-vie) dont les encours dépassent désormais les 2 000 milliards d’euros. Mais même s’ils sont sécurisés, ces placements ont vu leurs rendements s’éroder face à l’inflation.
La période récente a été particulièrement instable, mais n'oublions pas que l'immobilier reste un placement long terme.
Ces 5 dernières années, l’or est le placement le plus performant. Le seul à afficher un rendement à deux chiffres.
L’immobilier, quant à lui, offre des résultats plutôt hétérogènes :
Sur la durée, l’immobilier montre une remarquable stabilité. Les rendements du logement, des bureaux et des SCPI s’établissent entre 4,5 % et 5,5 % par an, ce qui confirme sa solidité sur le moyen terme.
Sur trois décennies, le logement en France et les foncières se situent autour de 10 % de performance annuelle moyenne.
Les actions conservent leur suprématie en termes de rendement pur, mais l’immobilier s’impose comme un placement régulier et tangible, capable de battre durablement l’inflation.
C’est sur la très longue période que l’immobilier révèle tout son potentiel :
Ainsi, malgré des phases de correction récentes, l’immobilier reste l’un des piliers de la performance patrimoniale à long terme.
Au-delà des chiffres bruts, l’étude met en avant un critère essentiel : le couple rendement/risque.
L’immobilier est clairement moins volatil que les actions, et plus performant que les obligations. Il se positionne donc « à mi-chemin » entre ces deux classes d’actifs.
Sur 40 ans, les actions affichent les meilleurs rendements, mais aussi la plus forte volatilité.
La résilience de l’immobilier s’explique par plusieurs facteurs :
Les cinq dernières années ont cependant révélé une fracture entre les différents segments du marché immobilier. Selon Stéphanie Galiègue, directrice générale déléguée de l’IEIF, les performances à 5 ans illustrent une forte dichotomie :
Si on devait retenir une leçon de cette étude, c’est que la durée d’investissement est la clé de la performance. Même si les performances passées ne préjugent pas des performances futures, sur le court terme, l’immobilier peut subir des cycles baissiers.
Mais sur le long terme, il reste une valeur sûre.
Autre enseignement : la diversification patrimoniale reste très importante. Les investisseurs qui ont réparti leur patrimoine entre plusieurs classes d’actifs (actions, obligations, immobilier direct et non coté) ont pu lisser la volatilité et préserver leur pouvoir d’achat sur le long terme.