Comment l’État compte-t-il relancer l’immobilier locatif ?
29 septembre 2025
Depuis 2022, les taux d’intérêt des prêts immobiliers n’ont pas cessé d’augmenter : une conséquence directe du durcissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) pour lutter contre l’inflation.
Le taux moyen des crédits est passé d’environ 1 % fin 2021 à plus de 4 % fin 2023.
D’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, un pic a été atteint en décembre 2023 autour de 4,24 %, avant que la courbe ne s’inverse avec la stabilisation des taux directeurs de la BCE fin 2023.
Au 1ᵉʳ trimestre 2025, les taux d’emprunt se détendent légèrement par rapport à ces sommets. Le taux moyen est redescendu autour de 3,1 % fin mars 2025, contre plus de 3,5 % un an auparavant.
Cette dynamique améliore la capacité d’emprunt des ménages et favorise même un rebond de la production de prêts immobiliers début 2025 (+10 % environ).
Par ailleurs, certains courtiers mentionnent même un léger assouplissement des pratiques bancaires : il semblerait que les établissements utilisent davantage la marge de flexibilité autorisée.
Après avoir atteint des sommets fin 2021, les prix de l’immobilier ancien ont entamé une correction à partir de fin 2022. En 2023, les prix ont reculé d’environ 2 à 5 %. Cette tendance s’est poursuivie jusqu’à mi-2024, mais un palier semble avoir été atteint fin 2024.
Au 1er trimestre 2025, les prix des logements anciens ont augmenté de +1,0 % sur le trimestre.
Sur un an glissant, cela se traduit par une hausse de +0,5 %.
Enfin, on note quelques disparités régionales :
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Le volume des transactions avait chuté à 775 000 ventes en 2024. Mais depuis, la tendance s’améliore. Fin novembre 2024, les ventes s’établissaient à 778 000 sur 12 mois.
À ce titre, la plupart des réseaux immobiliers constatent une hausse de la demande d’environ 15 %.
La raison est simple : la baisse des prix et des taux a redonné du pouvoir d’achat. Les vendeurs sont aussi plus enclins à négocier : 86 % des ventes incluent une baisse de prix.
Le marché du neuf, en revanche, est bel et bien en crise :
Ainsi, les taux d’emprunt stagnent autour de 3 %, les prix sont stabilisés, la demande reprend.
Le printemps 2025 devrait marquer un redémarrage de l’activité, sans retrouver les niveaux records d’avant-crise.
Toutefois, on doit noter que la reprise du marché reste fragile et hétérogène selon les territoires.
La confiance des ménages est encore vulnérable et les professionnels alertent sur le fait qu’un nouveau choc économique ou monétaire pourrait freiner la tendance.