
L’offre en recul, la demande en plein essor pour fin 2025
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la demande de logements à louer a progressé de 9,5 % en un an, après avoir doublé en seulement 5 ans.
En parallèle, l’offre est en baisse :
- - 6,3 % en 2025
- Et jusqu’à -14 % en 2 ans (plus bas niveau depuis 2021)
Plusieurs facteurs expliquent cette situation :
- D’abord la réglementation énergétique (depuis janvier 2025, les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne peuvent plus être loués).
- Ensuite, s’ajoute l’effondrement de la construction neuve, minée par le coût des matériaux.
- Et enfin, l’intérêt grandissant pour les placements financiers dans l’immobilier comme les SCPI.
Si l’offre se tarit, la demande, elle, ne cesse de croître. Le durcissement des conditions de crédit retient de nombreux ménages qui ne peuvent faire autrement que de rester locataire.
Résultat : les demandes pour les logements explosent comme à Paris où un simple deux-pièces peut attirer plus de 1 200 candidats.
Par conséquent, les loyers sont en hausse. Depuis 2022, ils ont progressé de 15 % en moyenne en France, pour atteindre 18,90 €/m² au deuxième trimestre 2025.
Paris franchit le seuil symbolique des 1 000 € mensuels pour un studio (+9 % en un an), mais la hausse ne se limite plus aux grandes métropoles : Lille, Lyon, Reims ou encore des villes moyennes enregistrent des augmentations de 6 à 8 %.
Les propriétaires-bailleurs en position de force
Avec plusieurs dizaines, voire centaines de dossiers déposés pour un seul logement, la plupart des bailleurs sont assurés de louer leur bien en un temps record. Les annonces disparaissent en quelques heures, parfois sans même organiser de visite.
La surabondance de candidatures permet aux propriétaires de trier sur le volet les dossiers reçus. Ils peuvent privilégier les locataires les plus solvables, réduire le risque d’impayés et sécuriser leurs revenus.
Néanmoins, il s’agit ici d’un travail de modération colossal qui est de plus en plus délégué à des services de mise en location pour optimiser la recherche de locataire et surtout sélectionner le meilleur dossier.
Des opportunités renforcées par un cadre fiscal en évolution
Si dans les faits, le marché locatif est en ce moment largement favorable aux propriétaires, les perspectives fiscales et réglementaires pourraient encore accentuer cette tendance.
Face à la crise du logement qui touche plus de 12 millions de personnes en France, l’État cherche à encourager l’investissement locatif. Certaines mesures jouent donc directement en faveur des bailleurs
La nouvelle ne vous a certainement pas échappée : le gouvernement projette la création d’un statut universel du bailleur privé dans le cadre du projet de loi de finances 2026. Une réforme qui vise à simplifier la fiscalité et à restaurer la confiance des investisseurs.
Malgré ce contexte favorable, l’encadrement des loyers est toujours en vigueur dans les villes où la tension locative reste forte. Toutefois, le dispositif à titre expérimental actuellement actif dans 72 villes devrait prendre fin en 2026. À ce jour, nous se savons pas s’il sera prolongé.